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De plus en plus de personnes sont attirés par l’escalade, que ce soit en salle ou en falaise. L’échelle de cotation est une des premières choses qu’un grimpeur inexpérimenté doit comprendre. Autrement dit, il s’agit de la manière dont leur difficulté est évaluée. Ainsi, les grimpeurs peuvent choisir des voies ou des blocs et mesurer leur progrès. Néanmoins, il est souvent compliquer pour les débutants de comprendre ces cotations. Dans cet article, nous allons vous aider à mieux comprendre les systèmes de cotation et à les utiliser pour votre propre progression.

Qu’est-ce qu’une cotation en escalade ?

Les cotations permettent d’évaluer la difficulté des voies (ascensions sur des murs artificiels avec corde) ou des blocs (courtes ascensions techniques sur des panneaux sans corde). Les cotations de voies se basent souvent sur des critères liés à l’endurance sur une séquence de mouvements, tandis que celles des blocs se concentrent sur la puissance et la précision nécessaires pour résoudre des passages courts et intenses.

Il existe plusieurs système de cotation, en fonction des pays et des types de grimpe. Les principaux critères pris en compte dans une cotation sont :

  • La technique : c’est-à-dire les mouvements nécessaires pour grimper, la position du corps, les gestes, etc.
  • Le physique : c’est-à-dire le niveau de force exigé pour franchir les passages difficiles, la tension des muscles, etc.
  • L’engagement : c’est-à-dire le niveau de risque l’exposition de la voie et l’autonomie du grimpeur. Par exemple, si la voie est équipée ou non.

Ainsi, les cotations peuvent nous donner une idée générale de la difficulté d’une ascension. Grâce à elles, les grimpeurs choisissent un parcours qui correspond à leur niveau de compétence.

Les principaux systèmes de cotations dans le monde

Il existe plusieurs systèmes de cotation à travers le monde. Les plus courants sont :

La cotation française

Cette cotation repose sur des chiffres (de 1 à 9) et des lettres (a, b, c), et parfois on rajoute un « + » ou un « - » pour préciser le niveau. Par exemple, une voie cotée 6a est pus difficile qu’une 5c, et une 6c+ est plus difficile qu’une 6c.

  • 5a, 5b, 5c : Facile à intermédiaire.
  • 6a, 6b, 6c : Intermédiaire à difficile.
  • 7a, 7b, 7c : Très difficile.
  • 8a, 8b, 8c : Très difficile, réservées aux grimpeurs expérimentés.

De cette façon, le système français met en avant une différenciation précise des niveaux de difficulté.

La cotation anglo-saxonne

Aussi appelé Yosemite Decimal System (YDS), cette cotation est énormément utilisé aux États-Unis. Ici, les voies d’escalade sont cotées à partir du chiffre 5, suivi de sous-niveau (de 5.5 à 5.15). On distingue également des sous-catégories avec des lettres (a, b, c).

Exemple :

  • 5.6 : Voie facile.
  • 5.10a : Niveau intermédiaire.
  • 5.14b : Voie extrêmement difficile.

Bien qu’elles soient moins précises que les cotations françaises, ces cotations permettent une différenciation adéquate pour les grimpeurs américains.

La cotation UIAA

Cette cotation est principalement utilisée en Allemagne, en Autriche et en Europe de l’Est et elle repose sur des chiffres romains allant de I à XII. Il existe parfois des variantes pour les voies/blocs plus difficiles.

  • III-V : Facile à modéré.
  • VII-X : Difficile à très difficile.
  • XII : Extrêmement difficile, pour les grimpeurs expérimentés.

C’est un système plus simple que les autres. Cependant, il ne permet pas la même précision de niveau de difficulté qu’un système qui présente des sous grades.

Autres systèmes locaux

Il existe plein d’autres systèmes de cotation qui présentent encore d’autres caractéristiques. On a par exemple, le système britannique qui intègre un facteur de danger (en plus de la difficulté technique et physique). Il existe également les systèmes propres à certains pays comme le Brésil et l’Australie. Néanmoins le principe est le même : on cherche à donner une estimation de la difficulté.

Comment interpréter les cotations ?

Les cotations peuvent paraître compliquées aux premiers abords, mais elles reposent sur logique pourtant simple.

Le niveau technique et physique

Les voies ou blocs qui nécessitent une grande précision dans les mouvements et l’utilisation de plusieurs prises, mais qui ne demandent pas une grande force physique, sont des ascensions qui sont techniquement difficile.

Dans le sens contraire, ces dernières peuvent demander une force physique plus importante mais elle est est relativement plus facile d’un point de vue technique.

C’est ces deux critères que les cotations cherchent à équilibrer.

Les sous grades (a, b, c)

Des lettres et des signes (« + » ou « - ») sont utilisés pour affiner les cotations. Une voie ou blocs 6a est plus facile qu’une 6b, mais plus difficile qu’une 5c. Cela permet de nuancer la difficulté et de mieux comprendre les différences plus subtiles.

Les variations subjectives

La cotation est subjective ! Elle dépend de l’expérience des ouvreurs. La perception d’une cotation peut aussi varier selon la morphologie du grimpeur. C’est pourquoi il est important de prendre compte différents avis afin d’évaluer de façon plus objective la difficulté d’une voie ou d’un bloc.

Utiliser les cotations pour progresser

Les cotations sont d’excellent outils pour suivre vos progrès.

Évaluer votre niveau

Les cotations permettent de situer où vous en êtes en termes de technique et de force. Il faut commencer par des voies ou blocs qui correspondent à votre niveau et ensuite en essayer des plus difficiles pour tester vos limites.

Choisir des voies adaptées

Commencez votre session par des voies/blocs relativement faciles pour vous échauffer, et progressez vers d’autres plus difficiles. Les cotations sont outils pour vous aider à vous décider. Néanmoins, il est important de ne pas vous surestimer, car cela peut causer des frustrations et des blessures.

Fixer des objectifs

Les cotations sont des bon moyens pour vous aider à définir des objectifs réalistes. Imaginons que vous arrivez à grimpez une 6c sans problème, essayez une 7a ou plus difficiles. Cela permet de trouver une balance entre défi et plaisir.

Les limites des cotations

Même si elles sont très utiles, les cotations ont leurs points faibles. Elles sont déjà basées sur des critères subjectifs et peuvent varier en fonction de plusieurs conditions (temps, qualité des prises, etc.). Il arrive parfois qu’elles ne reflètent pas toujours la difficulté réelle que vous ressentez. Cela peut dépendre de votre expérience et de votre forme du moment.

Nous vous conseillons de ne pas vous fixer uniquement sur la cotation, mais plutôt de prendre en compte votre ressenti personnel, la qualité de votre équipement, et les conseils des autres grimpeurs.

Conclusion

La cotation des voies et blocs est un outil important pour les grimpeurs. Elle permet d’évaluer la difficulté et de choisir celles adaptées à son niveau. Cependant, il est important de garder en tête que la cotation n’est qu’une estimation et que chaque grimpeur peut avoir un ressentit différent face à une même ascension. Le plus important est de vous faire plaisir et d’aller à votre rythme.

Alors, la prochaine fois que vous vous retrouvez devant une voie ou un bloc, lisez d’abord sa cotation, mais surtout, écoutez-vous !

Sources

Kazaden. Les différentes cotations en escalade https://blog.kazaden.com/cotations-en-escalade-alpinisme/

Grimper malin. Le guide ultime des cotations en escalade https://www.grimper-malin.fr/cotation-escalade/

Glisshop. Tout savoir sur les cotations d’escalade avec GLISSHOP https://www.glisshop.com/conseils/cotation-escalade.html

The Crag. Cotations et conversion des cotations https://www.thecrag.com/fr/article/grades

La Fabrique Verticale. Les cotations en escalade : science exacte ou vaste fumisterie ? r https://lafabriqueverticale.com/fr/cotations-escalade-science-exacte-vaste-fumisterie/